Deux chevaux fous dévalent le pays
vers l' esprit des asiles.
L' un est de cire, l' autre est de sang.
Ils galopent comme s' ils étaient en vie.
Dans leurs sanglots souterrains, Il n' y a,
dans leurs sanglots, leurs sanglots
souterrains, il n' y a aucune retenue.
Dans leurs sanglots de pétales noircis,
je vois les satellites tomber les uns
après les autres sur les statues
anciennes.
Ils tombent, ils tombent comme la pluie
d' été, comme des multitudes de
sourcils blessés, ils tombent sur les sols
de bois sec et sur l' encre enfoncée
entre les épaules de l' homme
malheureux.
Tu n' es pas vivant ! m' annonce un
coquelicot que j' étais sur le point
d' écraser par inadvertance.
Je suis mort d' amour ! Je suis vivant de
toi, amour !