Il y a une fragilité de fleur enchantée
dans la paume de celui qui cueille l' eau.
Quelquefois la Terre tourne dans le bon
sens, et la mélancolie s' éloigne,
quelquefois, ce sont les multitudes du
Printemps qui brûlent comme des
oiseaux sacrés.
D' autres fois, la nuit se cache sous un
trait de Khôl et alors il ne faut lui
toucher ni la main, ni la bouche.
Parce qu' elles sont empoisonnées.
Pour cette part de nous qui était
hantée longtemps avant notre arrivée,
nous avançons, mon amour,
à pas lents le long de la légèreté
des chemins.